La plupart des écoles connaissent un jour ou l'autre une invasion de poux. Les chevelures de nos chers bambins mobilisent alors toutes les énergies... et irritent parfois les nerfs des parents et enseignants.
Attraper des poux de tête (Pediculus humanus var capitis) est la maladie considérée comme la deuxième plus fréquente dans les écoles : c'est la pédiculose du cuir chevelu.
Elle est liée à un insecte parasite qui ne transmet pas d’autres maladies. Elle est contagieuse par contact direct avec l'individu contaminé ou l'un de ses vêtements (bonnets, écharpes...). Bénigne, endémique voire épidémique dans les collectivités d’enfants âgés le plus souvent de 6 à 8 ans, elle peut déclencher un sentiment de honte chez l’enfant parasité et sa famille.
Conduite à tenir
Il est indispensable de traiter les enfants parasités pour qu’ils guérissent. A noter qu’il n’existe pas de traitement préventif.
Il est recommandé :
- qu'au sein de chaque école, au moins une personne ait une formation spécifique sur le dépistage,
- que tous les enfants de la classe de l'enfant parasité soient examinés par la personne formée, en collaboration avec la mission de promotion de la santé en faveur des élèves et les services municipaux d'hygiène,
- que les parents soient prévenus par écrit par le chef d'établissement ou par la personne ayant en charge le groupe d'enfants, afin qu’ils examinent leur enfant, les autres membres de la famille, y compris eux-mêmes, et que seuls ceux qui sont parasités soient traités,
- que l’accès au traitement soit facilité,
- enfin, et surtout, compte tenu de l'absence d'obligation de traitement individuel ou collectif, d'inciter fortement les élèves, les parents, les associations de parents d'élèves, les personnels de l’école à appliquer ces recommandations,
- de mettre en place des campagnes de sensibilisation à la pédiculose du cuir chevelu, ainsi qu'une surveillance épidémiologique de la résistance.
Voir les recommandations du Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF).
L'arrêté du 3 mai 1989 du ministère de la solidarité, de la santé et de la protection sociale ne prévoit pas l'éviction des élèves non traités atteints de pédiculose. Ce texte dispose seulement qu'il n'y a " pas d'éviction en cas de traitement ", la pédiculose étant une maladie sans gravité.